Réunis

Lâm Duc Hiên
Lâm Duc Hiên

Lâm Duc Hiên est un enfant du Mékong. Né au Laos en 1966, il doit fuir le pays en 1975. Il passera deux ans dans les camps de réfugiés en Thaïlande. En 1977, il arrive en France où il connaît les camps de transit, les tracas administratifs et tente de se (re)construire. L’art lui permet de canaliser cette énergie qui le ronge, la photographie lui offre de mieux comprendre la souffrance des autres. En 1990, sa route croise celle des humanitaires : un long compagnonnage commence, d’Équilibre à Médecins du Monde, de la Roumanie au Rwanda, de la cause des enfants à celle des femmes victimes de violences. Mais sa terre natale et le fleuve de son enfance le rappellent toujours : en 2009, il publie les images (mises en mots par Philippe Franchini) de sa remontée des 4 200 km du Mékong en bateau-stop à la rencontre des peuples vivant le long de ce fleuve mythique en Thaïlande, au Cambodge, en Chine et, bien sûr, au Laos (Mékong, histoires d’hommes, Chêne). Il a reçu de nombreux prix pour saluer son travail, notamment le prix Leica, le Grand Prix européen de la Ville de Vevey en 1995 et le premier prix Portrait du World Press en 2001 pour ses portraits des Gens d’Irak. Et c’est là aussi, en Irak, qu’il retourne.

Depuis 2014, en effet, il est basé à Erbil, dans ce Kurdistan irakien qu’il connaît très bien pour y avoir travaillé la première fois en 1991. Il y reviendra souvent jusqu’à décider de s’y installer en 2014 pour retrouver des Kurdes qu’il a connus et photographiés en 1991 : « J’en ai retrouvé pas mal, un chef de village, des anciens Peshmergas, certains sont même devenus vice-président et président du Kurdistan. » Il prépare un livre – à paraître en 2022 – sur ses 30 ans de liens forts qu’il entretient avec cette région autonome au cœur des conflits du Moyen et Proche-Orient.

Au cours de ce travail, Lâm Duc Hiên a rencontré Ghazwan (14 ans), Madiha (16 ans) et Hadnan (12 ans), trois adolescents yézidis, dans le camp de Rwanga. Frères et sœur, ils ont été enlevés, puis retenus en captivité séparément par le groupe armé État islamique, respectivement à Rakka, à Mossoul et à Tal Afar. « À travers le sauvetage de Ghazwan, de son frère et sa sœur, je vais découvrir ce qui arrivait, et arrive encore, aux enfants capturés par Daech. Je vais aussi prendre conscience des solidarités familiales chez les Yézidis et apprendre quel rôle le gouvernement kurde joue dans le sauvetage des prisonniers de Daech. Le recueil des témoignages que je rapporte s’est échelonné sur plus de deux ans, entre 2018 et 2020. » C’est le récit de cette histoire que nous publions ici.


Photographies © Lâm Duc Hiên/Agence VU
Texte et légendes Leslie Lepers, avec Lâm Duc Hiên
https://lamduchien.net


Photo en haut de page : Été 2020, Madiha (16 ans), Ghazwan (14 ans) et Hadnan (12 ans) communiquent sur WhatsApp avec leur petit frère Barzan, le benjamin, alors toujours à Ankara, en Turquie.

La rencontre avec Ghazwan

Novembre 2019. J’étais dans le camp de réfugiés yézidi de Rwanga. Je me trouvais là pour réaliser les portraits de vieux et vénérables Yézidis rassemblés dans le préfabriqué dont ils avaient fait le lieu de leurs thés rituels et de leurs palabres. Tandis que je travaillais, j’avais remarqué qu’un petit garçon m’observait, particulièrement attentif. À un moment, il me lança un « Hello Sir. Bonjour, comment ça va ? » Surpris de l’entendre parler français, je lui demande où il l’a appris : « Je suis allé en France avec une organisation humanitaire française. J’ai vu la tour Eiffel, j’étais sur un bateau qui flottait sur l’eau. On a mangé une glace, la France est très jolie ! Et on nous a ramenés ici au camp ! »

Ghazwan, 14 ans, dans le camp de réfugiés yézidi de Rwanga, Kurdistan irakien.

Le camp de réfugiés de Rwanga, c’est un camp comme beaucoup de ceux que j’ai vus dans mon travail de photographe, dans ma propre vie aussi… Il est fait de baraquements alignés, étouffants en été, froids en hiver, recouvert de poussière ou de boue selon la saison, mais toujours triste et désespérant. En discutant avec lui, j’apprends qu’il s’appelle Ghazwan, qu’il vit ici depuis deux ans, qu’il a une sœur aînée, elle se prénomme Madiha et qu’ils vivent tous deux avec leur oncle Omar Ibrahim Khalaf. Évidemment, Ghazwan ne rêve que d’une chose, partir de ce camp. Tout comme moi, il y a quarante ans, je ne pensais qu’à m’enfuir de ce camp en Thaïlande. Je me reconnais dans ce petit garçon vif, impertinent, curieux de tout. Tandis qu’il regarde mon Leica, pensif, interrogateur, les yeux brillants, je lui propose de m’assister.

Ghazwan ne se fait pas prier. Il charge aussitôt mon sac sur son dos et me suit, fier, heureux. Il est patient. Pendant que je règle les éclairages, je lui confie mon appareil qu’il manipule avec une grande précaution. Pendant les prises de vues, il se serre contre moi, observe tous mes gestes. Une proximité et une complicité s’installent naturellement.

Il me raconte sa capture par l’État islamique (Daech). C’était il y a six ans. Il n’avait que 8 ans. Le groupe l’emmène en Syrie, à Rakka, cette ville que l’État islamique venait de conquérir et dont il allait faire la capitale de son « califat » autoproclamé. Elle allait surtout devenir l’enfer sur terre.

L’histoire de Ghazwan se lit sur son visage vieilli prématurément. À 14 ans, il est déjà ridé. Il se souvient bien qu’avec un groupe de combattants de Daech, il apprenait à parler arabe, à nettoyer les armes, à conduire. Il lit alors le Coran, prie avec ses geôliers : « J’étais devenu musulman. Je les croyais quand ils disaient qu’il fallait tuer les mécréants », dit-il dans une sorte de sourire mécanique. « Ils m’ont appris à tirer, à tuer des canards et des chats. Une fois, ils m’ont donné une sorte de couteau et m’ont dit de tuer un prisonnier américain. C’était pour m’habituer à l’idée de tuer, comme avec le chat. Ils m’ont dit de lui faire peur avec le couteau. J’étais forcé de faire ça. Le lendemain, la nourriture était meilleure. » Ce jour-là, Ghazwan n’a pas été forcé d’aller jusqu’à cette extrémité, le meurtre d’un être humain, mais c’était le destin des jeunes garçons capturés par Daech que de devenir, dès que possible, des djihadistes fanatisés.

Tandis qu’il est encore aux mains de Daech, son oncle Omar n’a pas renoncé : avec l’aide des services secrets kurdes, il recherche les membres manquants de sa famille. Il raconte : « Nous avons découvert des sites commerciaux de Daech où des esclaves étaient proposés à la vente. Un an après sa capture, nous avons trouvé la photo de Ghazwan sur un de ces sites. Sous sa photo était écrit : « Garçon à vendre ». » Omar poursuit : « La famille a dû réunir 11 000 dollars pour payer les frais et le travail du passeur qui avait pris des risques pour sauver l’enfant et le ramener le 29 juillet 2016. » Omar se souvient de la date comme si c’était hier : « Quelques mois plus tard, Nechirvan Barzani, l’actuel président kurde, nous a remboursés. » C’est ainsi que sont organisées et financées les exfiltrations des captives et captifs de Daech par des passeurs professionnels supervisés par les services secrets kurdes.

Le retour d’Hadnan

Un an plus tard, en 2017, Omar parvient à récupérer Hadnan, le jeune frère de Ghazwan. Cette fois-ci, les choses vont se présenter autrement : « L’armée irakienne nous avait annoncé qu’elle détenait une famille turkmène de Daech et son enfant. » L’enfant se souvenait de son nom yézidi : Hadnan. Il ne parlait que turkmène et arabe, et ne savait dire qu’une chose à propos de son père : « lalo », ce qui veut dire sourd-muet en yézidi. Omar a tout de suite compris qu’il était le fils de son frère, Ibrahim, car celui-ci n’entend pas ni ne parle. Un seul mot sorti de la bouche de l’enfant lui avait permis de retrouver son oncle, mais Ibrahim, son père sourd-muet, reste introuvable depuis.

Ghazwan, 14 ans (à gauche) et Hadnan, son jeune frère de deux ans plus jeune que lui.

Omar poursuit : « Hadnan ne m’a pas reconnu quand je suis allé le chercher. Il avait les cheveux longs, ne parlait pas un mot de notre langue et pleurait en réclamant ses faux parents turkmènes. » Les agents des services secrets avaient dû donner 100 000 dinars irakiens à Omar pour qu’il achète des cadeaux et des friandises et tente d’amadouer l’enfant apeuré. C’était le 22 août 2017. De cette date aussi, Omar se souvient. Depuis, Hadnan a fini par reconnaître aussi son frère Ghazwan et sa sœur Madiha, et il parle de mieux en mieux yézidi, une variante du kurde.

Madiha, la grande sœur

Hadnan ne se rappelle pas grand-chose de sa captivité, mais sa sœur Madiha se souvient de tout. Les pick-up de Daech chargés de combattants fanatisés sont arrivés à Tal Qasab, son village, dans les tout premiers jours d’août 2014. À l’exclusion d’Omar, toute la famille Khalaf est capturée : le père Ibrahim, la mère Afaf, leur nouveau-né Barzan, leurs fils, Hadnan et Ghazwan et Madiha, leur fille aînée qui avait alors 10 ans. Pour les djihadistes de Daech, les Yézidis sont pires que des mécréants : ils sont considérés comme des idolâtres.

Madiha, 16 ans, dans le camp de réfugiés de Rwanga, Kurdistan irakien.

Cinq ans plus tard, dans l’Algeco de son oncle Omar, Madiha, 16 ans, raconte : « Quand ils sont arrivés au village, ils ont ramassé les téléphones et les armes. Ensuite, ils ont séparé les hommes des femmes. » Madiha et sa famille sont finalement installées dans une maison : « Nous nous occupions en famille du bétail qui avait été abandonné par d’autres Yézidis. Les filles savaient ce qui les attendait. Elles faisaient tout pour être sales, pour ressembler à des fillettes, pas à des femmes. J’avais 10 ans, mais je grandissais. Nous avons essayé de nous échapper avec un passeur, mais Daech a compris ce qui se passait. »

C’est alors qu’elle perd la trace de sa famille : « Mon père a été emporté et je ne l’ai jamais revu. Un peu plus tard, j’ai été séparée de ma mère et de mes 3 frères. Je n’ai jamais revu ma mère non plus. Ils m’ont emportée avec d’autres filles qui avaient entre 9 et 10 ans. Ils nous ont dit qu’ils allaient nous acheter de beaux vêtements. Savez-vous pourquoi ? » La colère est là : « Je vais vous le dire, pour nous vendre ! »

Madiha a été vendue et achetée six fois. Y compris par des hommes qui avaient l’âge d’être son grand-père : « Comment des hommes de cet âge pouvaient-ils nous traiter comme ça ? » Elle se rappelle des noms de ces hommes à qui elle s’efforçait de cacher sa féminité naissante, de ces femmes qui la battaient après lui avoir promis qu’elle serait traitée comme leur enfant. On lui disait : « Les mécréants veulent t’appeler Madiha, mais en réalité, tu es Sarah, puis, Hadzer ou Sumaia », selon ses propriétaires… « Je les croyais. »

Fatima, une femme turque de Bursa , installée en Irak où elle était mariée à un membre de Daech, ne pouvait avoir d’enfant. Elle avait déjà « obtenu » un enfant yézidi de 5 ans. Madiha ne décolère pas : « Cette femme m’avait promis de me traiter comme sa fille. Comme d’autres femmes de Daech, elle aimait les armes : elle voulait m’apprendre à m’en servir. C’était très difficile. Un jour, je lui ai dit qu’il n’y avait plus assez d’huile pour la cuisine. Elle m’a accusé de vouloir lui en verser dessus, m’a donné de grands coups de pied et m’a enfermée. Si je me trompais en lisant le Coran, elle me frappait les doigts avec un bâton. J’avais du sang plein les mains. Les femmes de Daech sont des monstres. »

Ghazwan, 14 ans (de dos, à gauche), Hadnan (12 ans) et leur sœur aînée Madiha, 16 ans.

Plus tard, Fatima a vendu Madiha à une riche famille turque qui possédait deux maisons à Istanbul. Face à l’avancée des Peshmergas , cette famille cherchait à fuir en Turquie avec tous ses esclaves : « Les bombes ont commencé à tomber. J’ai été blessée à l’épaule, pas trop gravement. Je portais une ceinture d’explosifs. Daech nous avait ordonné d’actionner une très grosse bombe. Il fallait en connecter les câbles à une batterie de voiture… Quand les Peshmergas sont arrivés, nous nous sommes tous rendus et nous leur avons donné nos armes. »

La liberté retrouvée, Madiha n’en est pas quitte avec le traumatisme de sa séquestration : « Je n’arrivais pas à dire que j’étais Yézidie à la sécurité irakienne. J’étais devenue musulmane. C’est une prisonnière uzbek de Daech qui a dit que j’étais Yézidie. Alors, j’ai pu dire que j’étais Yézidie. Et j’ai retrouvé mon oncle Omar au camp le 16 octobre 2017. » Omar ajoute : « Quand elle est arrivée, elle a souri et m’a sauté dans les bras. Elle m’avait reconnu. »

Le récit de Madiha me glaçait. Je n’avais jamais imaginé pareille violence infligée à des enfants pendant autant d’années. Je me suis dit qu’elle pouvait encore taire le pire.

Ghazwan, Hadnan et Madiha sur un pont de la ville de Zakho, au Kurdistan irakien, lors d’une sortie hors du camp de réfugiés dans lequel ils vivent.

Petit Barzan

Peu à peu, la fratrie se reconstituait. Mais après Ghazwan, Hadnan et Madiha, il manquait encore Barzan, que tout le monde avait toujours appelé « Petit Barzan ». Il avait été arraché à sa mère en 2014, alors qu’il était encore bébé. Sa trace a été retrouvée grâce à Bashar Malala Murad, un cousin de la famille Khalaf qui connaissait Petit Barzan depuis sa naissance. L’histoire de Bashar est prodigieuse : capturé lui aussi avec toute sa famille, il est épargné par Daech parce qu’il se convertit à l’Islam. Comme beaucoup de Yézidis, Bashar parlait couramment l’arabe : « Alors j’ai étudié le Coran, je faisais les cinq prières, j’allais souvent à la mosquée. À leurs yeux, je n’étais plus un mécréant yézidi, j’étais devenu l’un des leurs. J’ai même été imam pendant six mois. Daech m’a donné une carte d’identité. Je pouvais me déplacer seul comme je voulais, franchir les check-points. J’ai même obtenu un téléphone. »

Cette liberté relative lui permet donc de circuler, vêtu d’une djellaba blanche et porteur de la barbe rituelle jusqu’au jour où un hasard à peine croyable se produit : « En tant qu’imam, j’ai fait la connaissance d’une jeune Turkmène d’Irak qui avait un bébé yézidi. Ce bébé, j’ai tout de suite compris que c’était le Petit Barzan. Cette femme était la veuve d’un djihadiste, mais elle n’était pas mauvaise. »

Bashar en est certain : Petit Barzan est vivant et il sait où il est. À la même période, les circonstances lui sont favorables pour organiser la fuite de sa propre famille : « Je communiquais avec le Bureau de sauvetage des Yézidis au Kurdistan irakien. » Une attaque aérienne américaine est planifiée pour distraire les combattants de Daech : « Pendant l’attaque, toute ma famille et quelques jeunes femmes yézidies se sont enfuies. Nous avons marché cinq heures jusqu’à la frontière du Kurdistan irakien et de là, les Peshmergas nous ont conduits à Dohuk. » Ils étaient enfin libres.

C’est le soir. Dans sa maison, Bashar me raconte cette histoire devant sa famille rassemblée, cette famille qu’il a sauvée au complet : « Au total, l’opération a coûté 72 000 dollars », explique-t-il. Je lui demande qui a payé : « Nos familles et nos amis ont réuni l’argent. Ils ont été remboursés par Nechirvan, le président de la Région autonome kurde. »

Bashar Malala Murad, un cousin de la famille Khalaf. C’est grâce à lui que cette dernière a retrouvé Petit Barzan. Bashar est ici entouré de sa propre famille et montre une image de lui, vêtu d’une djellaba blanche et porteur de la barbe rituelle, son « uniforme » d’imam qui lui a permis de survivre aux mains de Daech.

Aussitôt après avoir retrouvé la liberté, Bashar contacte son grand cousin Omar Khalaf : il sait où est Petit Barzan ! Tous deux se lancent alors dans la récupération de l’enfant. Bashar était resté en relation téléphonique avec la « mère » turkmène de Petit Barzan et savait qu’elle s’était enfuie à Ankara, en Turquie : « Sa situation était très difficile, elle ne pouvait justifier de l’identité de Petit Barzan auprès des autorités turques : il lui était impossible de le scolariser. Peu à peu, par la douceur, je l’ai convaincue de rendre son garçon à sa famille yézidie. » À partir de ce moment-là, les quatre frères et sœur ont pu se parler par WhatsApp. Petit Barzan, qu’ils appellent encore par son nom de captivité Obeidullah, ne parle que le turc et quelques mots en arabe. Ghazwan et Hadnan parlent arabe. Alors, c’est Madiha, qui parle les deux langues, qui traduit.

Pour les réunir définitivement, il restait à convaincre les autorités turques que ce garçon de 7 ans, qui répondait au nom d’Obeidullah, s’appelait en réalité Barzan, qu’il était le frère de trois enfants yézidis dont les parents avaient disparu, victimes du djihad. Finalement, après de longues tractations, la fratrie est reconnue par les autorités turques et irakiennes grâce à des tests génétiques certifiés. Petit Barzan, qui vit encore dans la très confortable maison de la famille de sa « mère » turkmène à Ankara, va bientôt connaître la vie au camp de réfugiés au Kurdistan. Mais l’espoir est là et surtout, les quatre frères et sœurs vont enfin se retrouver. Et avec un peu de chance, leur vie dans ce camp prendra bientôt fin. Car oncle Omar et ses neveux attendent la réponse à une demande d’immigration en Australie. Petit Barzan demande : « Allez-vous en Australie ? » « Oui, répond Madiha, mais après la pandémie. » La maman turkmène qui suit la conversation sur WhatsApp s’inquiète : « Si vous partez tous, comment pourrai-je vous voir ? »

En novembre 2020, Petit Barzan, le benjamin, a retrouvé ses frères et sa sœur au camp de Rwanga. Les quatre orphelins sont enfin réunis. Sous la protection de leur oncle Omar.

Novembre 2020 (de gauche à droite), Petit Barzan, Hadnan, Ghazwan et Madiha enfin réunis.

Lâm Duc Hiên en juin 2021, au Centre d’art contemporain d’Ankara (Turquie) lors du vernissage de son exposition « Mère, mères », organisée par l’Institut français d’Ankara, sur le thème des violences faites aux femmes, un travail commencé avec Médecins du Monde – France en 2008. © Lâm Jacques

ISBN de l’article (HTML) : 978-2-37704-846-5

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